Le début d’année est de plus en plus sanglant dans le Sahel où les terroristes continuent leur œuvre funeste d’assassinats ciblés. Au Niger, près de la frontière malienne, au moins 70 civils ont été tués lâchement. Sur le territoire malien, 2 soldats français, dont une femme, ont été assassinés par des explosifs ayant atteint le véhicule blindé dans lequel ils circulaient.
Ainsi, en moins d’une semaine, 5 soldats français de la force Barkhane ont payé de leur vie leur engagement à lutter contre les terroristes jihadistes qui sévissent au Sahel. L’attaque de la semaine dernière a été revendiquée par Al Qaida. Comme on peut le constater, les attaques terroristes se multiplient et cela démontre que ces derniers sont toujours suffisamment forts pour défier la force Barkhane et ses alliés du G5 Sahel.
Plus que jamais la France a besoin du soutien de ses partenaires européens et américains pour porter des coups décisifs aux criminels d’Al Qaida au Maghreb islamique, d’Ansardine, du MUJAO etc. Les pertes en vies humaines qui s’élèvent déjà à 49, pour l’Armée française depuis 2013, pourraient retourner l’opinion publique, si jamais d’autres attaques plus meurtrières encore survenaient.
La preuve est faite maintenant que les terroristes ont des engins explosifs capables d’atteindre les soldats dans les véhicules blindés. Il est vrai aussi que Barkhane continue d’infliger des pertes conséquentes aux terroristes. Le problème reste l’immensité désertique incontrôlable et les possibilités de recrutement favorisées par la misère des populations jeunes vivant dans ces pays parmi les plus pauvres de la planète.
A l’évidence le seul combat militaire ne permettra pas de vaincre le fléau terroriste. Il faut cependant affaiblir les groupes jihadistes pour mieux convaincre les jeunes tentés par des aventures sans lendemain, en leur faisant apercevoir des possibilités de réinsertion sociale. En tout cas, ce début d’année meurtrier impose une réflexion approfondie sur le terrorisme au Sahel. S’en tenir à égrener le chapelet des victimes et à rendre coup pour coup-cela est nécessaire-ne suffira pas.