L’armée française a essuyé de lourdes pertes dans sa guerre contre les terroristes

La France va « très probablement » réduire les effectifs de sa force anti-terroriste Barkhane au Sahel, a déclaré la ministre française des Armées Florence Parly.

« Nous serons très probablement amenés à ajuster ce dispositif : un renfort par définition, c’est temporaire », a déclaré la ministre française dans une interview au quotidien Le Parisien daté de ce lundi après le renfort de 600 soldats qui a porté les effectifs de Barkhane à 5.100 hommes en 2020. 

Une décision sera prise à l’occasion du prochain sommet conjoint de la France et des pays du G5 Sahel en février à N’djamena, a ajouté Florence Parly. Rappelons que 3 soldats français ont été tués lundi 28 décembre dans une attaque à l’engin explosif artisanal revendiquée par le GSIM, et deux autres samedi 2 janvier dans des circonstances similaires.

« Oui, les conditions de sécurité au Sahel restent difficiles. Les terroristes utilisent l’arme des lâches », a lancé Florence Parly, affirmant que ces engins artisanaux se déclenchent « indifféremment » au passage de véhicules civils et militaires.

La ministre a de nouveau exclu toute négociation « avec des groupes terroristes comme Al-Qaïda ou Daech, qui assassinent de manière aveugle et ont du sang sur les mains ».
Mais la porte est ouverte pour « des gens qui ont déposé les armes et ne sont pas motivés par une idéologie radicale et criminelle », a-t-elle relevé. Ils doivent se rallier aux accords de paix d’Alger de 2015, a-t-elle ajouté.

Face à la persistance des violences terroristes, doublées de conflits intercommunautaires, les autorités de transition au Mali n’excluent pas d’engager des négociations avec des groupes armés, tout comme auparavant le président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un putsch en août.