French President Emmanuel Macron speaks to the press upon arrival at Nouakchott–Oumtounsy International Airport on June 30, 2020, in Nouakchott, to attend a G5 Sahel summit. – The leaders of the G5 Sahel West African countries and their ally France are meeting to confer over their troubled efforts to stem a jihadist offensive unfolding in the region, six months after rebooting their campaign in Pau, southwestern France. (Photo by Ludovic MARIN / POOL / AFP)

Le président français Emmanuel Macron annoncera ce mercredi, officiellement, la fin de l’opération antidjihadiste Barkhane au Sahel, un peu moins de trois mois après le retrait des soldats français du Mali, a indiqué hier mardi l’Elysée.

Le président français devrait prononcer un discours qui sera notamment « l’occasion de marquer officiellement la fin de l’opération Barkhane et d’annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique », a-t-on précisé de même source.

Cette annonce sera sans conséquence sur le dispositif militaire français dans la région. Quelque 3.000 militaires français sont encore déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso.

La force a compté jusqu’à 5.500 militaires au plus fort de son déploiement dans le Sahel. Poussée hors du Mali par la junte au pouvoir depuis 2020, qui travaille désormais – même si elle s’en défend – avec le sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner, l’armée française a définitivement quitté le pays mi-août, après neuf ans de lutte antidjihadiste.

Elle reste pour autant dans la région et continue à lutter contre les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, qui étendent progressivement leurs activités vers les pays du Golfe de Guinée.

Selon l’Elysée, le principe est « de réduire l’exposition et la visibilité de nos forces militaires en Afrique, de se concentrer sur la coopération et l’appui (…), principalement en termes d’équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel lorsque les pays le souhaitent ».

Dès l’annonce en février du départ du Mali, la France avait affiché sa volonté de lancer des discussions avec les Etats africains sur ce dossier.