En Libye, désormais États-Unis et Russie soutiennent officiellement le maréchal Haftar. Samedi les combats ont redoublé d’intensité aux portes de Tripoli.
L’impasse persiste au Conseil de sécurité de l’ONU, où le Royaume-Uni s’est efforcé en vain, avec le soutien de l’Allemagne et la France, de faire approuver une résolution réclamant un cessez-le-feu et un accès humanitaire inconditionnel aux zones de combat.
Mais les États-Unis et Russie n’y sont pas favorables. Samedi, la Maison Blanche a annoncé un entretien téléphonique lundi entre le président Donald Trump et le maréchal Haftar sur une « vision commune pour la transition de la Libye vers un système politique démocratique et stable ». Le président américain a « reconnu le rôle significatif du maréchal Haftar dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières de Libye ».
Le GNA a demandé pour sa part au Conseil de sécurité l’envoi d’« une mission onusienne pour enquêter sur les atteintes et les violations commises par les forces de Haftar », qu’il accuse de viser des installations civiles et des quartiers résidentiels.
Les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) en Libye consolidaient dimanche leurs positions après de violents combats contre les troupes du maréchal Khalifa Haftar aux portes de la capitale Tripoli, cible de bombardements aériens nocturnes.
Rappelons que c’est le 4 avril dernier que l’Armée nationale libyenne (ANL) de Haftar, l’homme fort de l’Est, a lancé une offensive contre le GNA de Fayez Al-Sarraj, seul gouvernement reconnu par la communauté internationale. Depuis, l’ANL fait face à une résistance farouche des forces du GNA confortées par des renforts venus d’autres villes de l’Ouest.
Les combats, concentrés dans la banlieue sud de Tripoli, ont fait au moins 227 morts et 1.128 blessés, dont des civils, et poussé à la fuite quelque 30.000 déplacés, selon l’ONU.
Les combats ont redoublé de violence samedi après une contre-attaque des forces du GNA qui ont réussi à gagner du terrain, en particulier à Aïn Zara, dans la banlieue sud de Tripoli, où les positions étaient figées depuis plusieurs jours.
Venues du sud et de l’est de la Libye et s’appuyant sur quelques groupes armés acquis à leur cause dans l’Ouest, les forces du maréchal Haftar ont progressé sans trouver de résistance jusqu’aux portes de la capitale. Les forces du GNA, aidées de milices alliés, ont ensuite lancé des contre-attaques.