Début d’année sanglant pour le Mali. Une attaque meurtrière survenue dans le centre a fait 37 morts dans un village peul mardi dans une attaque de chasseurs traditionnels. Le chiffre a été annoncé officiellement lors d’un communiqué du gouvernement malien.
Une attaque a fait 37 morts sur le village peul de Koulogon, commune de Koulogon Habé, dans le cercle de Bankass (région de Mopti, centre), a annoncé le gouvernement malien dans un communiqué officiel. Selon ce dernier, des « hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » ont mené cette attaque. « Outre les 37 morts enregistrés, tous des civils, le bilan fait état de plusieurs blessés et de nombreuses habitations incendiées », selon ce communiqué.
Un précédent bilan établi par Karim Keïta, fils du chef de l’État malien Ibrahima Boubacar Keïta, également député et président de la commission Défense de l’Assemblée nationale, et une source de sécurité avaient fait état de 33 Peuls tués lors de cette attaque.
L’assaut avait également été attribué à des chasseurs de la communauté Dogon par la même source de sécurité et un témoin. Les chasseurs traditionnels, dits “dozos”, reconnaissables à leur tenue et à leurs fétiches. Selon les autorités, ces chasseurs prétendent protéger les Dogons contre les Peuls, alors que le conflit entre les deux communautés s’est exacerbé, dans le contexte de la lutte contre les terroristes.
Dans son communiqué, le gouvernement malien a assuré que « les auteurs des crimes seront punis avec toute la rigueur de la loi » et a appelé « l’ensemble des communautés de la zone centre au calme ».
Depuis l’apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe terroriste du prédicateur peul Amadou Koufa, les violences se multiplient entre les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture, selon l’AFP. Ces violences intercommunautaires ont fait plus de 500 morts civils en 2018, selon l’ONU.