Le bilan des victimes de la répression militaire post-résultat des présidentielles s’alourdit.

Le décompte macabre des victimes de la charge des militaires s’élève maintenant à 6 et le pays est encore sous le choc.

Ce jour le calme semble régner mais la tension demeure avec l’attente des résultats de la présidentielle. Pour les législatives c’est plié et le parti au pouvoir ZANU-PF obtient finalement les deux tiers des sièges du Parlement.

Comment penser que son candidat à la présidentielle, Mnangagwa puisse être déclaré battu ? Lui appelle au calme mais le candidat de l’opposition Nelson Chamisa continue d’affirmer qu’il « a gagné ». Du reste l’armée est entrain d’isoler le quartier général de son parti, le MDC.

La situation sur le terrain n’est guère rassurante et il faudrait craindre le pire. Les militaires qui ont franchi le Rubicon ne vont pas reculer et ils n’ont qu’une solution : l’usage de la force.

Comment imaginer maintenant une victoire de l’opposition qui installerait le pays dans une situation de cohabitation avec le ZANU-PF contrôlant le Parlement et Chamisa tenant les rênes du pouvoir exécutif ? Ce serait invivable.

Aujourd’hui la communauté internationale s’est fait entendre : le Commonwealth et les États-Unis d’Amérique ont demandé au pouvoir zimbabwéen de se retenir et d’éviter la répression violente.

Les hommes forts de l’armée vont-ils desserrer l’étau ? Et si oui jusqu’à quand ? Comment vont réagir les opposants si jamais la victoire de Mnangagwa est proclamée ?

La commission électorale va devoir assumer ses responsabilité. Elle a toujours tranché en faveur du pouvoir dans un pays qui n’a jamais connu l’alternance.