Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, plaide pour un rôle accru des Nations unies en Centrafrique dans la perspective d’élections en 2020/2021. Le mandat de la Minusca, renforcée il y a un an de 900 hommes, arrive à échéance à la mi-novembre.
Pour Antonio Guterres, les Nations unies, en particulier la Minusca (force de Casques bleus), devraient avoir un rôle plus important dans le processus de paix. « Au vu du contexte actuel, certaines de ses missions doivent être renforcées, comme son soutien politique au processus de paix et à la stratégie sécuritaire », précise Antonio Guterres. « Deux nouvelles tâches sont recommandées: un soutien logistique à la défense nationale et aux forces de sécurité, et au processus électoral ».
Si ces orientations sont approuvées par le Conseil de sécurité, la Minusca pourrait apporter une aide à la Commission électorale nationale pour la préparation et la conduite des futurs scrutins présidentiel, législatif et locaux, estime Antonio Guterres.
Le mandat de la Minusca, renforcée il y a un an de 900 hommes, arrive à échéance à la mi-novembre. Dans son document, le secrétaire général plaide pour un renouvellement d’un an avec des effectifs similaires (11.650 militaires et 2.080 policiers). Dans son rapport, il relève que la situation en Centrafrique « reste extrêmement fragile avec un risque de retour en arrière toujours réel ».
Depuis 2013, la quasi-totalité de la Centrafrique vit sous la coupe de groupes armés. Le pays (4,5 millions d’habitants) est classé parmi les plus pauvres au monde en dépit de sa richesse en diamants, or et uranium.