L’Algérie vient de demander formellement la réunion rapide du Conseil des ministres des Affaires étrangères des cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en vue de relancer l’organisation. Certains y voient une réponse positive à la récente main tendue du Maroc
Une institution paralysée
Alger semble vouloir donner un nouveau coup de pouce à l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Son ministre des affaires étrangères vient de demander formellement une réunion du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’instance paralysée depuis deux ans notamment à cause des différends entre Alger et Rabat.
Selon un communiqué du ministère algérien, « Alger a saisi officiellement le secrétaire général de l’UMA afin que cette rencontre soit organisée dans les délais les plus rapprochés ». Pour le moment aucun des pays membres (Tunisie, Libye, Mauritanie en plus du Maroc et de l’Algérie) n’a encore répondu à la demande d’Alger. Toutefois, plusieurs observateurs affirment que la rencontre se fera dans les prochains jours.
Une réponse très attendue
Le 6 novembre dernier, en adressant un discours aux marocains, le roi du Maroc Mohammed VI avait appelé l’Algérie à « un dialogue franc et direct via un mécanisme conjoint ». Alger n’avait pas donné de réponse officielle à la main tendue du Roi du Maroc. Toutefois, des journaux réputés proches du régime algérien avaient mis en avant les doutes des gouverneurs d’Alger sur la demande du Roi du Maroc.
Les relations entre les deux pays ont connu plusieurs moments tendus, voir des guerres, depuis l’indépendance des deux pays. Aujourd’hui, c’est le problème relatif à la question du Sahara occidental qui empêche toute amélioration des relations entre les deux voisins maghrébins. Avec des frontières fermées depuis 1994, les deux pays bloquent tout rêve de construction d’une union maghrébine.