Nasser Zefzafi, leader emprisonné du mouvement de contestation sociale du « Hirak du Rif », a mis fin jeudi à sa grève de la faim déclarée depuis une semaine.
Fin de la grève.
Sept jours de grève ont été suffisants pour le leader du Hirak du Rif au Maroc pour obtenir gain de cause depuis sa prison à Oukacha à Casablanca. En effet, Nasser Zefzafi qui avait annoncé une grève de la faim la semaine dernière vient d’annoncer la suspension de son mouvement de protestation contre les conditions de sa détention. Maintenu isolé en cellule individuelle, il a pu rejoindre l’aile 8 où sont emprisonnées d’autres figures du Hirak a assuré son avocat. Selon les déclarations d’Ahmed Zefzafi, père de Nasser Zefzafi, son fils avait cessé de s’alimenter pour demander « les droits dont bénéficient les autres prisonniers, c’est-à-dire sortir de l’isolement et être placé dans une cellule digne où il puisse voir et parler avec d’autres détenus ».
20 années de prison ferme
Arrêté en mai 2017 en pleine contestation sociale dans la région nord du Maroc, Nasser Zefzafi avait été condamné en juin dernier à une peine de 20 ans de prison pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État », au terme de neuf mois d’un procès réunissant un total de 53 accusés. Ancien chômeur devenu le visage de la protestation avec ses talents d’orateur, Zefzafi avait été arrêté après avoir interrompu le prêche du vendredi dans une mosquée d’El-Hoceïma.
Pour rappel, le Roi Mohammed VI avait gracié quelque 190 personnes qui avaient été condamnées par différents tribunaux du Royaume en lien avec ce mouvement, dont 11 des accusés de Casablanca. Libéré une journée avant la grande fête du sacrifice, les amnistiés ont été accueilli en héros dans la ville d’El Hoceima et environs.