Les leaders de plusieurs organisations humanitaires ont fait une conférence de presse pour dénoncer une affaire d’esclavage.

Un nouveau cas d’esclavage sur une fille mineure de 14 ans a été révélé ces derniers jours à Nouakchott et porté devant la justice par des organisations de défense des droits de l’Homme.

Les organisations humanitaires dont le mouvement abolitionniste IRA et l’association des femmes cheffes de famille ont dénoncé mardi 24 septembre lors d’une conférence de presse des tentatives d’étouffer l’affaire.

La jeune fille soutenue par les ONG s’appelle Ghaya Maiga. Issue d’une tribu Basknou de l’extrême est mauritanien près de la frontière avec le Mali, selon RFI. Elle travaillait pour une famille à Nouakchott, d’où elle s’est échappée pour mauvais traitement selon Minetou Moctar Ely, président de l’association des femmes cheffes de famille.

« Elle a quitté la maison en pleurant, elle était mal traitée, battue, elle n’était même pas protégée parce qu’elle se couchait dans la cour sans moustiquaire, sans rien, dans de mauvaises conditions d’hygiène, mal payées à 10 000 ouguiyas. C’est insignifiant pour quelqu’un qui se lève à 5 heures du matin pour préparer les enfants et puis se couche à minuit après tout le monde », a déclaré Minetou Moctar Ely.

Les présumés coupables ont été inculpés mais ils seraient toujours en liberté. Selon Me Ahmed Ely, l’avocat de Ghaya Maiga, « son père, sa mère et sa maitresse ont été inculpés pour pratique d’esclavage, pour torture d’un enfant mineur et mauvais traitement. Donc, le procureur les a inculpés ainsi et a transmis le dossier au juge d’instruction avec demande de dépôt en présence des inculpés », a-t-il déclaré.

Les autorités mauritaniennes soutiennent que la procédure suit son cours. En 2014, la Mauritanie s’était dotée d’une loi criminalisant les pratiques esclavagistes.