Les Présidents Donald Trump et Muhammadu Buhari, à la Maison Blanche.

Lors de son historique visite à son homologue américain Donald Trump, le président nigérian Muhammadu Buhari a pu signer lundi dernier quelques accords devrant permettre à son pays de relancer sa croissance économique et renforcer sa sécurité. D’après la presse nigériane, l’économie a été le point le plus important abordé par les deux chefs d’État.

On commence à en savoir un peu plus sur la visite du président nigérian Muhammadu Buhari aux États-Unis, à l’occasion de sa visite à la Maison Blanche. Premier chef d’État africain a y être invité depuis l’arrivée de Donald Trump à la tête de l’Administration américaine il y a deux ans, le numéro 1 nigérian a pu obtenir certains accords importants allant du domaine de l’économie à celui de la sécurité.

En effet, la presse nigériane annonce que le président Buhari a évoqué avec son homologue américain les stratégies à mettre en œuvre pour aider la première puissance démographique africaine à affronter les violences terroristes qui sont courantes sur son territoire.

À ce propos, les deux parties ont envisagé un renforcement de leur coopération militaire qui devrait consister à ajouter du matériel aux 12 avions de combat Super Tucano que les États-Unis livreraient au Nigeria en 2020 pour lui permettre de lutter efficacement contre Boko Haram.

Investissements dans le ferroviaire

Concernant le domaine économique, les deux États ont abordé la question de l’état du réseau ferroviaire nigérian, aujourd’hui désuet. Sur ce point, l’État nigérian a obtenu un accord avec le consortium international General Electric (comprenant les terminaux GE, SinoHydro, Transnet et APM), pour la phase provisoire de la concession du réseau ferroviaire du pays.

La presse locale rapporte que ce projet devrait permettre au Nigeria d’agrandir sa flotte en locomotives disponibles et d’augmenter ainsi la fréquence des services ferroviaires de passagers et de fret. Les autorités nigérianes indiquent qu’à terme les travaux envisagés porteront le trafic à 50 000 tonnes métriques par an contre 500 tonnes métriques actuellement.

Rappelons que les relations entre le Nigeria et les États-Unis n’étaient plus stables depuis un bon moment. Et cette visite de Buhari à Washington fera certainement bouger les lignes alors que pour chacun des deux présidents, cette rencontre remplit un objectif précis.

« Je pense que les deux pays ont une idée claire de l’ordre du jour de cette rencontre : il s’agit de la sécurité et des questions économiques. Les deux ont quelque chose à gagner », a déclaré à l’AFP J. Peter Pham, directeur de l’Africa Center à l’Atlantic Council de Washington.