Un sommet de la CEDEAO sur la lutte contre le terrorisme aura lieu le 14 septembre à Ouagadougou.

Les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest vont se réunir le 14 septembre prochain à Ouagadougou pour débattre des questions sécuritaires. Lors de cette réunion, les dirigeants vont étudier la question d’une « large coalition » au-delà de leur zone pour combattre le terrorisme au Sahel.

« Nous avons convenu d’un sommet extraordinaire de la CEDEAO le 14 septembre prochain à Ouagadougou pour mieux coordonner nos efforts et prendre toutes les mesures nécessaires pour essayer de combatte le terrorisme », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara, vendredi à Abidjan, à l’issue d’un sommet des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA, qui regroupe huit pays). La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) regroupe pour rappel 15 pays.

Le sommet de l’UEMOA a « condamné vigoureusement les attaques terroristes récurrentes au Burkina, Mali et Niger », trois pays membres de l’organisation. Le président ivoirien a plaidé pour « une synergie, car il ne suffit pas de s’en tenir aux forces conjointes du G5 Sahel, mais il faut que ce soit l’ensemble des pays de la CEDEAO, le Tchad et le Cameroun avec nous dans cette coalition ».

Les propositions issues de cette rencontre de Ouagadougou devraient être présentées à la prochaine Assemblée générale de l’ONU fin septembre. La population globale de l’UEMOA avoisine les 90 millions d’habitants qui ont en partage le franc CFA comme monnaie.

Hormis la Guinée-Bissau représentée par son Premier ministre Aristides Gomez, les présidents des autres pays membres de l’UEMOA étaient tous présents à ce sommet : Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Patrice Talon (Bénin), Macky Sall (Sénégal), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Faure Gnassingbé (Togo) et Mahamadou Issoufou (Niger).

À noter que la force antiterroriste Barkhane mobilise quelque 4.500 militaires dans cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie). Ils luttent contre des attaques qui se sont étendues au centre et sud du Mali ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins, devenant de plus en plus fréquentes. Le nombre de victimes se chiffre en milliers malgré le déploiement massif de forces de sécurité.