La compagnie nationale d’Angola TAAG Airlines peut continuer à opérer ses vols vers l’Europe.

TAAG Angola Airlines, la compagnie nationale d’Angola peut continuer à opérer ses vols vers l’Europe. Le transporteur basé à Luanda vient de renouveler pour la troisième fois, son autorisation d’exploitant de pays tiers TCO (Third Country Operators).

TAAG peut continuer à desservir et sans aucune restriction, les principales villes européennes. La compagnie publique aérienne a en effet obtenu le renouvellement de sa licence auprès des autorités européennes, ce qui constitue un véritable bol d’air pour l’entreprise qui fait face à de nombreuses difficultés.

La compagnie aérienne nationale de l’Angola peut désormais voler sans restriction, sur l’espace aérien et les territoires des États membres de l’UE. Dans un communiqué de presse publié cette semaine et rapporté par l’agence de presse officielle Angop, la compagnie a annoncé que, après l’accomplissement des exigences pertinentes des annexes de la Convention internationale de l’aviation civile, l’Agence européenne pour la sécurité aérienne, l’AESA a décidé de renouveler cette licence.

C’est le troisième renouvellement de la licence d’opérateur de transport aérien de Pays Tiers (TCO) pour la compagnie. La première autorisation AESA TCO de la TAAG a été obtenue en juin 2016, après un travail de préparation de 18 mois, puis un audit des lignes aériennes qu’elle dessert, en février de la même année.

L’autorisation TCO est valable dans 32 États membres de l’AESA constitués des 28 États de l’UE, des 4 pays de l’AELE (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) et des territoires où s’applique le règlement aérien commun de base (Gibraltar, les îles Åland, les Açores, Madère, les îles Canaries, la Guadeloupe, la Guyane française, la Martinique, la Réunion et Saint-Martin).

La TAAG continuera donc à opérer sur chacun de ces 32 pays sans restrictions, en plus des autres dessertes que lui permettent les accords en matière de transport aérien bilatéraux signés avec d’autres États.

La décision des autorités aériennes européennes et surtout la levée de toutes les restrictions, constituent une véritable bouffée d’oxygène pour la TAAG qui peut désormais surfer sur les nouvelles opportunités de dessertes et la reprise de l’économie angolaise pour sortir la tête de l’eau.

La compagnie fait en effet face à d’énormes difficultés financières depuis quelques années et empêtrées dans une conjoncture complexe engendrée par la baisse des cours du pétrole, le gouvernement peine à renflouer les caisses de la TAAG. En juin dernier, le président João Lourenço à d’ailleurs sollicité le nouveau ministre des transports, Ricardo de Abreu, d’accorder une attention particulière à l’égard de la compagnie aérienne nationale.