Depuis un certain temps, l’émirat du Qatar s’active dans tous les sens pour imposer son leadership dans le Golfe. Pour se faire, il sacrifie à l’autel de ses folles ambitions, les principes sacro-saints qui guident la diplomatie de paix et du bon voisinage. Il se ligue à des réseaux et groupes mafieux et ultra dangereux. Études, enquêtes et témoignages pathétiques sur les liaisons compromettantes de ce singulier État du Golfe.
Le quotidien français “La tribune” avait déjà mis à nu l’implication du Qatar dans des opérations frauduleuses concernant l’organisation de la coupe du Monde de Football 2022. Il en est de même pour ce qui concerne le contrôle du club Paris Saint-Germain par l’intermédiaire de son fonds Qatar Investment Sports.
Le plus renversant est sans nul doute, cette révélation faite par des reporters sérieux Christian Chesnot de “RFI” et de Georges Malbrunot du quotidien “Le Figaro”, dans un ouvrage collectif intitulé : Les “Qatar Papers“.
Dans cet ouvrage de référence, les deux grands reporters révèlent “la cartographie du prosélytisme en France et en Europe mené par Qatar Charity, la plus puissante ONG de l’émirat Qatari. Ces documents confidentiels, divulgués pour la première fois, détaillent la plupart des 140 projets de financement de mosquées, écoles et centres islamiques, au profit d’associations liées à la mouvance des Frères musulmans. Ils dévoilent le salaire payé à Tariq Ramadan, figure de l’islam politique que Doha sponsorise hors de ses frontières“.
Au terme d’une enquête dans six pays européens et une douzaine de villes de l’Hexagone, les auteurs exposent : “la dissimulation, parfois le double langage, des associations islamiques sur leur financement étranger, ainsi que la politique de l’autruche suivie par de nombreux maires, par électoralisme ou ignorance“.
Comme si cela ne suffisait pas, le journal anglais The Times révèle que l’attentat terroriste perpétré il y a quelques semaines en Somalie “aurait été commis par des terroristes financés par le Qatar“. En outre, le journal a publié le 5 août 2019, une enquête approfondie indiquant que “la banque Al Rayan, possédée à 70% par des institutions qataries, finance des organisations islamiques anglaises peu fréquentables“.
L’enquête en question révèle “qu’un certain nombre d’organisations sponsorisées par Al Rayan Bank ont vu leurs comptes fermés par les banques traditionnelles, telles que Barclays, Lloyds, HSBC ou Natwest. Plus grave, certaines de ces organisations sont maintenant bannies des États-Unis“.
Et le journal d’ajouter : “Islamic Forum Trust serait issu d’un mouvement cherchant à imposer un ordre islamique politique et social en Europe en renversant les infrastructures sociétales, institutionnelles et culturelles. Quant à Peace TV, un autre client de Al Rayan Bank, elle est dirigée par un prédicateur répandant la haine, interdit de territoire au Royaume-Uni, pour avoir proclamé que tous les musulmans doivent être terroristes“.
Plus grave, un autre journal londonien The Telegraph corse la note en annonçant que “la commission de surveillance des associations caritatives avait épinglé dans son rapport l’organisme Qatar Charity UK qui reçoit 98% de ses fonds de QCQ (Qatar Charity Qatar) considérée par ses voisins du Golfe comme une organisation terroriste. Qatar Charity UK distribue annuellement des millions de Livres Sterling aux mosquées en Grande-Bretagne. Tous ses gestionnaires sont liés à QCQ et trois d’entre eux sont directement payés par QCQ“, a précisé le journal londonien.
Pour cette raison et pour d’autres, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et d’autres pays voisins du Golfe ont déjà considéré que QCQ fait partie d’une douzaine organisations qui soutiennent le terrorisme.
Il y a également cette fracassante révélation, faite par un ancien ministre ivoirien Charles Blé Goudé dans son livre « De l’enfer, je reviendrai », un ouvrage autobiographique qu’il a écrit depuis la prison de La Haye où il croupissait avec l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo.
Il y raconte des pans difficiles de son parcours, notamment le calvaire terrible de sa détention dans son pays, la Côte d’Ivoire. Une période au cours de laquelle, il a croisé son codétenu Mohamed, l’un des lieutenants du grand terroriste Moktar Bel Moktar, et a échangé plusieurs fois avec lui. Ce que le “terroriste” lui aurait raconté sur la complicité financière des preneurs d’otages, certains tenants du pouvoir et des complices courtiers, chargés de négocier avec les pays d’origine des otages pour les amener à monnayer leur libération contre de fortes sommes d’argent qu’il se partageaient entre terroristes, courtiers et chefs d’État complices. L’un des courtiers les plus connus, n’est autre que le sulfureux affairiste mauritanien, Moustapha Ould Limam Chafi, qui vit aujourd’hui au Qatar.
Ce dernier serait à la tête d’un team, dont le professeur Dr Mohammed Al-Moukhtar Al-Shinquiti et un certain Cheikhou Oumar Ba. Ils sillonnent l’Afrique pour distiller la propagande qatarie auprès des hommes et femmes les plus influents en Afrique.
Toutes ces études aboutissent à la même conclusion : les investissements et autres activités du Qatar sont à surveiller de très près.