Donald Trump a signé un texte pour éviter la séparation des familles entrées illégalement aux Etats-Unis.

Le président Américain, Donald Trump n’a pas le soutien de tous les gouverneurs pour son opération anti-migration à la frontière avec le Mexique. Au total, sept gouverneurs ont démobilisé leurs troupes de la garde nationale stationnées à la frontière.

« Monsieur le président, vous avez pourtant des enfants ! Vous avez pourtant des enfants M. le président. Est-ce que vous aimeriez qu’on sépare vos enfants ? ». C’est avec ces mots que des élus de Californie à la chambre des représentants ont reçu le président Donald Trump. Faisant face à un déluge de critiques suite aux images « choquantes » des enfants séparés de leurs parents, le locataire de la maison blanche semble vouloir maintenir sa politique de « tolérance zéro » aux frontières.

Colère des gouverneurs

En optant pour la politique de tolérance zéro au niveau des frontières sud du pays, le président américain, Donald Trump, ne s’attendait surement pas à autant de résistance de la part des gouverneurs. En effet, après la large diffusion d’images d’enfants de migrants séparés de leurs familles, plusieurs gouverneurs d’États américains, notamment ceux du Maryland, du Delaware, du Massachusetts, de New York, du Rhode Island, du Connecticut et de Virginie, ont démobilisé les troupes de leur garde nationale, pour que celles-ci ne participent pas aux opérations à la frontière avec le Mexique.

Dans une déclaration à la presse, le gouverneur du Maryland, le républicain Larry Hogan a affirmé avoir ordonné aux quatre membres d’équipage d’un hélicoptère de revenir du Nouveau-Mexique où ils étaient stationnés. De son côté, le gouverneur démocrate Ralph Shearer Northam a assuré que « tant que l’administration Trump continuera cette politique inhumaine, la Virginie n’assignera aucune ressource à des opérations de surveillance de la frontière qui pourraient activement ou tacitement participer à une telle politique »,

La situation dégénère au Capitol

En s’entêtant à poursuivre sa politique jugée trop violente envers les migrants clandestins, le président américain va devoir également faire face à une forte opposition au sein du Capitol. Lors de son passage dans l’institution mardi dernier, le locataire de la maison blanche a été interpellé avec virulence par des élus démocrates. Dénonçant les séparations de familles de clandestins, les élus ont brandi plusieurs slogan face au président.

« Monsieur le président, vous avez pourtant des enfants ! Vous avez pourtant des enfants M. le président. Est-ce que vous aimeriez qu’on sépare vos enfants ? », a crié Juan Vargas, élu de Californie à la Chambre des représentants. Le milliardaire s’est contenté de se retourner et de saluer en souriant en direction des caméras, derrière cette demi-douzaine de démocrates qui portaient des photos d’enfants en pleurs et des panneaux avec le slogan « les familles doivent être ensemble ». « Arrêtez de séparer les enfants ! », lui a lancé un autre élu.

Pour rappel, en un mois, 2 000 mineurs de plus de 4 ans ont été séparés de leurs familles. Des images faisant le tour d’internet avaient montré des cages dans un hangar de la police de l’immigration américaine. À l’intérieur, des parents et des enfants migrants illégaux, parfois séparés par les policiers.