L’Union Sociale Libérale (USL), la formation politique de l’homme d’affaires béninois, Sébastien Ajavon, a été lancé samedi 24 mars à Djeffa, près de Cotonou. « Notre pays va mal et nous ne pouvons pas croiser les bras. Je suis là avec vous et pour vous. Je refuse la stratégie de la terreur qui impose le silence » a déclaré le président d’honneur du nouveau parti sous les applaudissements.
« Je n’ai plus de doute aujourd’hui que le pouvoir que nous avons érigé a tourné le dos aux aspirations du peuple. Les recettes de l’Etat souffrent » a affirmé l’homme d’affaires surnommé le roi de la volaille, qui a fait fortune dans l’agroalimentaire.
Le bureau du parti est composé de 15 membres, notamment des nouveaux venus en politique et d’anciens partisans de l’ex-président Thomas Boni Yaji. Plusieurs personnalités comme l’ancien président de la république Nicéphore Soglo étaient également présentes.
Candidat à la présidentielle de 2016, Sébastien Ajavon était arrivé troisième avec 23% des voix, avant de soutenir un autre homme d’affaires, Patrice Talon, qu’il a contribué à faire élire au second tour face à Lionel Zinsou.
Mais les relations entre les deux hommes se sont vite dégradées après la présidentielle, Sébastien Ajavon ayant été visé par la justice dans plusieurs affaires.
Arrêté en octobre 2016 après la découverte d’environ 18 kg de cocaïne d’une valeur estimée de 9 milliards de francs CFA (14 millions d’euros) dans un conteneur destiné à l’une de ses sociétés, il a été relaxé quelques mois plus tard.
En aout, il a fait l’objet d’un redressement fiscal de 167 milliards de francs CFA (254 millions d’euros) portant sur une évasion fiscale de plusieurs de ses sociétés pour l’année 2014, 2015, 2016.
Selon plusieurs sources judiciaires, en octobre dernier, Sébastien a été inculpé pour usage de faux et escroquerie, à la suite d’une plainte déposée par la direction des impôts en 2009.