Le président du Gabon, Ali Bongo, est hospitalisé à Riyadh, depuis le 24 octobre dernier.

Un des principaux partis d’opposition du Gabon, l’Union Nationale (UN), a dénoncé mardi « un mensonge d’État » après une déclaration de la Présidence à Libreville sur l’état de santé du chef de l’État Ali Bongo Ondimba. Ce dernier est hospitalisé depuis près de 3 semaines à Riyadh.

Le parti de l’Union nationale a en effet exigé la publication des bulletins de santé d’Ali Bongo. Dans un communiqué relayé par les médias, le parti affirme qu’un « groupe de personnes » au sein de la présidence de la République « a choisi l’évitement, la dissimulation et même le mensonge d’État ».

L’UN estime que l’équipe médicale de l’hôpital de Riyadh a communiqué des bulletins de santé d’Ali Bongo dont « seule la Présidence a connaissance ». « Ne pas en faire état est grave et attentatoire au bon fonctionnement de l’État », selon ce parti.

Le parti exige par ailleurs que le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, accompagné d’une délégation représentative de la Nation, aille à Riyadh dans les meilleurs délais pour y rencontrer le chef de l’État, les autorités saoudiennes et les médecins.

Le président Bongo Ondimba est hospitalisé en Arabie saoudite depuis le 24 octobre et la rareté des informations sur son état alimente fausses nouvelles et rumeurs les plus alarmistes.

Pour rappel, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, citant le dernier bulletin médical, a affirmé dimanche que le président gabonais était « en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques après avoir reçu des soins de supports appropriés et approfondis ».

La dernière déclaration du porte-parole de la présidence, qui a implicitement reconnu la gravité de l’état de santé du chef de l’État sans préciser la nature de la pathologie dont il souffre, n’a pas rassuré des Gabonais.