Le nouveau chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a plaidé pour un renforcement des missions menées par l’Union Européenne au Sahel. Depuis des mois, Paris réclame un appui plus conséquent de l’Europe sur le terrain sahélien.
Une demande réitérée mardi par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à l’issue de son entretien avec Josep Borrel, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires extérieures, mardi.
Le nouveau chef de la diplomatie européenne a plaidé pour un renforcement des missions menées par l’UE dans la région. Car à ses yeux, le Sahel doit devenir une des plus grandes priorités pour l’Europe. « L’UE a trois missions au Sahel. Une mission de défense, deux missions de sécurité. Nous devons les élargir et approfondir leur ambition », a déclaré Josep Borrel, cité par RFI.
Malgré cet engagement du vice-président de la Commission européenne, la mise en place du P3S (le partenariat pour la sécurité et la stabilité du Sahel) auquel les Européens seront associés pourrait prendre du retard.
Selon des informations relayées par RFI, la réunion constitutive de cette structure prévue vendredi en marge du Conseil européen, devrait être repoussée à mars 2020. Motif ? « Il y a des consultations supplémentaires à mener », explique-t-on de source diplomatique.
Par ailleurs, Josep Borrell a été convié au sommet qui doit réunir le 16 décembre à Pau les présidents des pays du Sahel et Emmanuel Macron. Ce dernier a invité les chefs d’État du G5 Sahel à clarifier leur position sur la présence militaire française.
Depuis lundi, Christophe Bigot, l’envoyé spécial de la France pour le Sahel fait le tour des capitales sahéliennes pour remettre aux différents chefs d’tat une invitation personnelle du président français à ce sommet.