Des accusations de détournements de fonds et de corruption contre le gouvernement du président Edgar Lungu, ont été révélées dans la presse.

Plus d’aide britannique pour la Zambie. Le Royaume-Uni a annoncé en effet sa décision de suspendre son aide publique à Lusaka en raison des accusations de détournements de fonds et de corruption lancées récemment dans la presse contre le gouvernement du président Edgar Lungu.

L’ambassadeur britannique à Lusaka, Fergus Cochrane-Dyet, a confirmé, sur les réseaux sociaux, le « gel de toute l’aide bilatérale du RU (Royaume-Uni) en raisons d’inquiétudes, jusqu’à ce que les résultats d’un audit en cours soient connus ». Selon l’AFP, qui a relayé l’info, l’aide « du RU applique le principe de la tolérance zéro en matière de fraude et de corruption », a ajouté l’ambassadeur.

La semaine dernière, la lettre d’information Africa Confidential avait affirmé que la Suède et la Finlande avaient suspendu leur aide à Lusaka en raison de soupçons de corruption et que le Royaume-Uni avait demandé le remboursement d’une enveloppe de 4 millions de dollars (3,4 millions d’euros) attribuée à la Zambie. Selon son Département du développement international, le gouvernement britannique devait verser 47 millions d’euros d’aide à la Zambie pendant l’année fiscale 2018-2019.

Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la présidence zambienne Amos Chanda a répondu que son pays n’avait pas été officiellement informé de la décision britannique et a minimisé l’incident.

« Il est exagéré de dire qu’ils ont gelé l’aide bilatérale car ils ne financent que le ministère de l’Éducation et une partie de notre programme d’aide sociale », a déclaré Amos Chanda.

Depuis sa réélection en 2016, le président Lungu est « régulièrement accusé », écrit l’AFP, de corruption et de dérive autoritaire par ses adversaires politiques.