En effet, les investissements Saoudiens en Afrique restent très limités et sont globalement considérés comme des investissements personnels et non officiels. La nouvelle mesure annonce donc le grand intérêt que porte désormais ce pays pour l’Afrique. Selon plusieurs observateurs, la plus grande monarchie pétrolière au monde a peur pour ses intérêts dans le continent, notamment du côté du la mer Rouge.
La grande poussée turque dans la région, notamment à travers des partenariats avec le gouvernement Soudanais et avec d’autres pays de la région, semble avoir pousser les responsables saoudiens à revoir leur stratégie africaine. La présence économique de la Turquie lui a permis, d’ailleurs de gagner en influence politique dans la région, d’où les angoisses saoudiennes, toujours selon les observateurs.
En retard, comparé à ses voisins du Qatar et des Emirats-Arabes-Unis, le Royaume cherche donc à se positionner pour limiter la marge de manœuvres de ses concurrents. En effet, un pays aussi petit que la Qatar semble avoir plus d’influence que l’Arabie Saoudite notamment dans la gestion de la crise du Darfour. De leur côté, les EAU sont assez présent dans la gestion de plusieurs ports africains.
Pour rappel, plusieurs puissances internationales continuent de tisser, depuis plusieurs années, des partenariats avec les pays africains. Cet intérêt grandissant pour le continent est dicté par des choix économiques. En effet, avec un fort potentiel de développement l’Afrique a besoin d’investissement notamment en infrastructure.