Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, a quitté lundi Rabat où il était en convalescence pour le Gabon. Ali Bongo était absent de son pays depuis deux mois et demi suite à son hospitalisation.
Ali Bongo devrait assister mardi, selon l’AFP, dans la matinée à la prestation de serment du nouveau gouvernement annoncé samedi soir, dans ce qui devrait être sa première apparition publique depuis le 24 octobre. Le président devait arrivé lundi soir à Libreville aux environs de minuit heure locale (23h00 GMT).
La prestation de serment mardi du nouveau gouvernement intervient quatre jours après la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale, après huit mois sans députés.
Depuis l’hospitalisation d’Ali Bongo à Riyad (Arabie Saoudite) depuis deux mois et demi, la seule apparition, télévisée et enregistrée depuis le Maroc où il fut transféré début décembre pour y poursuivre sa convalescence, fut lors des traditionnels vœux de fin d’année.
Entre temps, le Gabon a connu des troubles politiques quasi-inédits dans ce pays d’Afrique centrale : le 7 janvier, pour la deuxième fois de l’histoire du pays, une tentative de coup d’État a échoué à Libreville. Cinq militaires ont appelé sur la radio d’État au soulèvement populaire pour « sauver la démocratie, préserver l’intégrité du territoire national et la cohésion nationale ».
Aussi, profitant du vide, l’opposition a plusieurs fois appelé la Cour constitutionnelle à constater une vacance du pouvoir. La présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, a préféré annoncer l’ajout d’un alinéa de précision à la Loi fondamentale.
Le Gabon, pays pétrolier, est dirigé depuis 1967 par la famille Bongo : à Omar, président jusqu’à sa mort en 2009, a succédé Ali, réélu en 2016 lors d’un scrutin controversé émaillé par la violence.