Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré qu’il souhaitait que la Constitution soit modifiée pour sa réforme agraire.

Une commission parlementaire sud-africaine a apporté son soutien jeudi à un changement de la Constitution portant sur une réforme foncière proposée par le président Cyril Ramaphosa. Cette réforme controversée prévoit des expropriations de terres sans compensation pour corriger des inégalités datant de l’apartheid.

Les parlementaires du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), et le parti radical de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) ont voté pour cette modification de la Constitution tandis que le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, s’est exprimée contre.

« La commission conjointe de révision constitutionnelle a adopté son rapport en faveur d’un amendement à la section 25 de la Constitution autorisant l’État à exproprier des terres sans compensation », a déclaré le Parlement dans un communiqué. Les conclusions de la commission risquent cependant d’être contestées devant la justice avant un vote des parlementaires pour réviser la Constitution.

L’ANC a déclaré qu’il souhaitait que la Constitution soit modifiée pour explicitement autoriser les expropriations de terres sans que les propriétaires soient dédommagés. Le projet vise à corriger les inégalités entre la majorité noire et la minorité blanche héritées de l’apartheid. Mais il suscite des inquiétudes dans le pays et à l’étranger.

Le 26 octobre, le président Ramaphosa a tenté de rassurer les investisseurs étrangers inquiets, assurant que les entreprises seraient épargnées.

Pour rappel, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a engagé il y a quelques mois une réforme pour rééquilibrer la structure de la propriété foncière en Afrique du Sud, toujours largement aux mains de la minorité blanche un quart de siècle après la chute de l’apartheid.