Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, à l’origine de la réforme constitutionnelle controversée.

Le président du Burundi Pierre Nkurunziza, a fixé au 17 mai la date du référendum sur une réforme constitutionnelle controversée, selon un décret présidentielle signé dimanche 18 mars. Ce scrutin pourrait permettre au président Nkuruziza, de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2034.

Le décret fixant le référendum au 17 mai précise que les partis ou individus souhaitant participer à la compagne pour ou contre la réforme constitutionnelle, doivent s’inscrire auprès de la commission électorale nationale indépendante (CENI) entre le 23 mars et le 6 avril.

Cette campagne officielle ne commencera que deux semaines avant le référendum, et personne n’est encore autorisé à défendre ouvertement le oui ou non.

Mais l’opposition dénonce un « deux poids, deux mesures flagrant » estimant que les ministres et les responsables du parti au pouvoir, le conseil national pour la défense de la démocratie-forces de défense de démocratie (CNDD-FDD), n’hésitent pas à faire campagne pour le oui depuis plusieurs mois.

En parallèle, plusieurs dizaines de militants d’opposition ont été arrêtés, et accusés de promouvoir le non.

L’opposition a également dénoncé des enrôlements forcés d’électeurs pour faire face, selon elle « au peu d’engouement » de la population pour ce référendum. La CENI avait déjà annoncée le 20 février que plus de 5 millions de Burundais s’étaient inscrits sur les listes électorales pour le référendum et pour les élections générales de 2020.