Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a été reconduit sans surprise à son poste mercredi après la victoire aux législatives de son parti, le Congrès national africain (ANC). Ramaphosa a promis de « restaurer l’espoir » dans un pays « accablé » par le chômage et les inégalités.
La réélection par les députés de Cyril Ramaphosa -au pouvoir depuis 2018 après la démission de son prédécesseur Jacob Zuma, soupçonné de corruption- était une pure formalité. Elle n’a même pas donné lieu à un vote des députés, l’opposition n’ayant présenté aucun candidat. Après sa réélection mercredi, Cyril Ramaphosa prêtera officiellement serment samedi lors d’une cérémonie organisée dans un stade de la capitale Pretoria.
L’ANC est au pouvoir depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994. Mais lors du scrutin du 8 mai 2019, il a réalisé le plus mauvais score de son histoire à des élections nationales (57,5%) mais a conservé une majorité absolue de 230 des 400 sièges de l’Assemblée nationale.
« Nous avons reçu la charge de relancer notre économie, de reconstruire nos institutions et de restaurer l’espoir », a déclaré Ramaphosa devant les députés, en promettant de travailler pour ceux « accablés par le chômage, les inégalités et la pauvreté ». Le nouveau gouvernement, qui doit être annoncé dans les prochains jours, « sera synonyme de changement et vous allez voir le changement », a-t-il affirmé.
« Cette élection se produit à un moment où 10 millions de nos citoyens sont sans emploi, à un moment où nos citoyens ne se sentent pas en sécurité », lui a rappelé Mmusi Maimane, chef du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA).
Très formelle, la session inaugurale de l’Assemblée nationale a débuté mercredi par un coup de théâtre, selon l’AFP. Plusieurs personnalités du gouvernement et de l’ANC n’ont pas prêté serment comme députés.
Le vice-président du pays, David Mabuza, a demandé à reporter sa prestation de serment « à la suite d’un rapport de la commission d’éthique de l’ANC qui le soupçonne d’avoir porté préjudice à l’intégrité » du parti, a expliqué la formation. La décision de David Mabuza a immédiatement soulevé des spéculations sur son maintien ou non au poste de vice-président d’Afrique du Sud.
Rappelons que Cyril Ramaphosa a pris la tête de l’ANC fin 2017, après l’avoir emporté d’une très courte tête devant la candidate soutenue par la faction Zuma. Il cherche depuis à consolider son autorité sur l’ensemble du parti, où les partisans de son prédécesseur disposent encore d’une forte capacité de nuisance.