Le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, s’est rendu à Beni.

Les attaques anti-ONU ou contre des agents de la réponse à l’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été « préméditées, organisées et financées », selon le chef des opérations de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix.

« Quand je dis cela ce n’est pas pour minimiser la frustration de la population qui souffre. Nous comprenons tous cette frustration. En même temps il y a clairement des actes qui ont été prémédités, organisés et financés », a poursuivi Jean-Pierre Lacroix sur Radio France internationale (RFI). Le chef des opérations de la paix des Nations unies était en visite de trois jours en RDC

« Il ne faut pas qu’il y ait d’impunité. Il faut que les responsables à tous les niveaux soient démasqués et qu’ils puissent répondre leurs actes », a-t-il conclu, sans autre précision.

« Les propos de @Lacroix_UN sur la planification et le financement supposés des manifestations contre la léthargie de la @MONUSCO à #Beni sont un déni de responsabilité et une façon méprisante de méconnaître les frustrations de la population », a réagi sur Twitter le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).

Le chef des opérations de la paix des Nations unies, s’est brièvement entretenu avec des membres de Lucha samedi à Beni, où il a visité une base civile onusienne saccagée par des manifestants lundi dernier.

Il s’est ensuite rendu à Biakato à quelques dizaines de km, où trois agents de la réponse à l’épidémie d’Ebola ont été tués dans une attaque armée jeudi dernier.

À Beni depuis dix jours, des manifestants accusent les Casques bleus et les autorités d’inaction face aux massacres de civils. Au moins sept manifestants ont été tués. Les forces de sécurité procédaient lundi à des tirs de sommation pour tenter de disperser des manifestants lundi à Beni.