Des étudiants ont tenté de manifester contre la hausse des prix des transports à Kinshasa.

La hausse des prix du transport en commun à Kinshasa a conduit à une véritable crise entre le gouvernement et la mission de l’ONU. En effet huit personnes ont été blessées lundi dans des manifestations d’étudiants contre cette hausse. Des manifestations dont la MONUSCO est accusé d’être l’initiatrice selon les autorités congolaises.

La crise entre les autorités de la République Démocratique du Congo et la Mission de l’Organisation des Nations unies en république démocratique du Congo (Monusco) se précise. Cette fois les accusations à l’encontre de la mission de la part des officiels congolais sont directs et sans retenue. « J’accuse la Monusco d’être derrière ces revendications d’étudiants ce lundi à l’Ista », a déclaré à la presse le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire congolais, Steve Mbikayi

La MONUSCO attendue au tournant

Huit personnes ont été blessées lundi dans des manifestations d’étudiants contre la hausse du prix des transports en commun à Kinshasa où les autorités de la République démocratique du Congo accusent la Mission de l’ONU (Monusco) d’être « derrière ces revendications ». En effet, si les chose ne vont pas bien entre les deux entités depuis quelques temps, les autorités congolaises attendaient la mission onusienne au tournant.

« J’accuse la Monusco d’être derrière ces revendications d’étudiants ce lundi à l’Ista », a déclaré ouvertement à la presse le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire congolais, Steve Mbikayi. « Ce sont des occupants de deux jeeps de la Monusco qui ont incité les étudiants à manifester en leur posant des questions sur leurs revendications. C’est en ce moment précis qu’un coup de sifflet a retenti déclenchant la manifestation », a insisté le responsable.

Des accusations rejetées.

De son côté, la mission de l’ONU n’a pas tardé à rejeter ces accusations. « La Monusco a déployé une équipe du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme et de la police de la Monusco pour observer d’éventuelles violations des droits de l’Homme et non pour inciter à des violences », a souligné sa porte-parole, Florence Marchal en commentant les accusations congolaises.

Pour rappel, les relations entre la Monusco et les autorités sont tendues depuis plusieurs mois déjà. Le gouvernement souhaite que la Monusco quitte le pays définitivement en 2020. Dans une conférence de presse fin janvier, le président congolais Joseph Kabila avait déclaré vouloir « clarifier nos relations avec la Monusco ».