Le président sud-africain Cyril Ramaphosa veut mettre en place de nouvelles réformes.

Une économie à bout de souffle

La situation économique en Afrique du Sud est de plus en plus inquiétante. Le pays menacé d’une forte récession économique pour l’année en cours devra lancer une série de réformes pour attirer de nouveaux investisseurs. En tout cas, c’est ce qu’a annoncé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

Le responsable s’est engagé, mercredi, à accélérer les réformes pour raviver l’économie moribonde de son pays et attirer des investissements étrangers. «Nous devons amorcer des réformes et les accélérer», a dit Ramaphosa lors d’une rencontre avec des investisseurs à Johannesburg.

Réalisant une croissance ne dépassant pas le 0,8% en 2018, le pays est aujourd’hui sous l’impact d’une forte crise de l’électricité qui sape la confiance des investisseurs. En effet, les économistes s’attendent à une forte récession pour 2019. Cette croissance ne sert pas les intérêts du pays qui souffre de graves déficits sociaux. Mardi, des chiffres officiels ont montré une hausse du chômage qui affecte désormais 27,6% de la population active. Dans les zones défavorisées où vit la majorité noire, ce taux augmente à plus de 50%.

Des réformes urgentes

La mise en place de réformes économiques a été l’un des principaux points mis en avant par le parti au pouvoir (Congrès national africain) lors de la campagne pour les élections générales, qui ont eu lieu dans le pays la semaine dernière. L’ANC a remporté ce scrutin avec 57,5% des suffrages, soit la plus faible performance du parti depuis les premières élections multiraciales tenues dans le pays en 1994, peu après la fin de l’apartheid.

Lors de sa rencontre avec les investisseurs, le président sud-africain a rappelé que son gouvernement s’est engagé l’année dernière dans un processus pour identifier les réformes dont le pays a besoin. « Nous allons reprendre et accélérer ce processus », a-t-il dit, soulignant que son gouvernement œuvrera à renforcer la certitude recherchée par les investisseurs. Pour connaitre les détails de ces réformes il faudra, toutefois, attendre le discours d’investiture de Ramaphosa, prévu le mois prochain.