Le président sud-africain réélu, Cyril Ramaphosa, a présenté son nouveau gouvernement. Un gouvernement qui, de l’avis des observateurs, a finalement livré peu de surprises, si ce n’est sa taille réduite et sa parité parfaite.
Dans ce nouveau gouvernement, le nombre de ministères est passé de 36 à 28. La nouvelle équipe de Ramaphosa est aussi pour la première fois composée strictement pour moitié de femmes, dont Patricia de Lille, l’ancienne maire de la ville du Cap, qui était membre du parti d’opposition de l’Alliance démocratique (DA) il y a encore un an.
Depuis, l’ancienne personnalité politique « préférée » des Sud-Africains avait créé son propre parti, GOOD, qui a obtenu deux sièges au Parlement. Elle a été nommé ministre des Infrastructures.
Le président sud-africain a dû faire des concessions, selon RFI. Il a gardé son vice-président, le discret David Mabuza, pourtant accusé de corruption. Tout comme le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, lui aussi sous le coup d’une enquête de la part du protecteur des droits sud-africains.
Ces nominations qui ont fait réagir les partis d’opposition, la DA et l’EFF (Combattants pour la liberté économique). Selon eux, difficile de croire au message de renouveau de Cyril Ramaphosa au vu de son équipe ministérielle, composée pour la plupart de vieux baroudeurs du Congrès national africain (ANC).
Rappelons que le président sud-africain Cyril Ramaphosa a été reconduit sans surprise à son poste après la victoire aux législatives de son parti, le Congrès national africain (ANC). Ramaphosa a promis de « restaurer l’espoir » dans un pays « accablé » par le chômage et les inégalités.
La réélection par les députés de Cyril Ramaphosa – au pouvoir depuis 2018 après la démission de son prédécesseur Jacob Zuma, soupçonné de corruption – était une pure formalité. Elle n’a même pas donné lieu à un vote des députés, l’opposition n’ayant présenté aucun candidat. Après sa réélection mercredi, Cyril Ramaphosa prêtera officiellement serment samedi lors d’une cérémonie organisée dans un stade de la capitale Pretoria.
L’ANC est au pouvoir depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994. Mais lors du scrutin du 8 mai 2019, il a réalisé le plus mauvais score de son histoire à des élections nationales (57,5%) mais a conservé une majorité absolue de 230 des 400 sièges de l’Assemblée nationale.