À quelques jours seulement de la présentation du rapport annuelle du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara, la tension monte d’un cran entre le Maroc et le Front séparatiste du POLISARIO. Le Royaume vient d’envoyer une lettre d’avertissement à l’ONU pour dénoncer les agissements du POLISARIO dans la région de Bir Lahlou et au niveau de la zone-tampon.
Le POLISARIO a déplacé son “ministère de la Défense” ainsi que son “parlement “dans la localité de Bir Lahlou, c’est ce qu’a annoncé le ministre marocain de l’Intérieur, Abdelouafi Leftit devant les parlementaires lors d’une réunion d’urgence convoquée à l’occasion des récents agissements du Front Polisario. Le responsable a précisé que des éléments du mouvement séparatiste ont également dressé des tentes dans la zone d’Al Mahbas, située à proximité du mur de défense marocain.
La piste diplomatique privilégié par le Royaume
« Le Maroc qui a, jusqu’à maintenant, fait preuve de retenue et d’un haut sens de responsabilité, à la demande du Secrétaire Général de l’ONU, de son Envoyé Personnel et de la Communauté Internationale, ne saura rester les bras croisés devant la détérioration de la situation sur le terrain. Les autres parties devront, alors, assumer la pleine responsabilité des conséquences qui découleront de leurs actes ». C’est sur ce ton que l’ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume du Maroc aux Nations Unies s’est adressé au président du Conseil de Sécurité.
Catégorique, le responsable marocain a assuré que les agissements des autres parties condamnent sérieusement toute chance de relance du processus politique. S’ajoute à cela l’inaction de la Communauté Internationale et sa passivité à l’égard de ces violations et qui ont « malheureusement, été interprétées par les autres parties, comme un encouragement à persister dans leurs défis » a assuré l’Ambassadeur, Omar Hilal.
Une violation des conventions onusiennes
Selon des sources concordantes, plusieurs véhicules militaires ont pénétré dans la zone tampon située à l’Est du mur de sécurité, érigé par le Maroc dans la région d’Assa Zag, à la frontière avec l’Algérie. Des campements militaires ont été installés par les milices armées du Front Polisario qui ont commencé à creuser des tranchées dans ces localités, poursuit la même source.
En réponse à cette situation, le ministre des affaires étrangères du Maroc, Nacer Bourita a affirmé que « le Maroc fera face à ces provocations dans la zone-tampon et ne permettra pas l’altération du statut historique et légale de cette région qui a toujours fait partie du territoire marocain et qui n’a connu que la présence marocaine jusqu’en 1991 ».