Les partisans du président Al-Sissi veulent la réforme de la Constitution de 2014.

Des députés égyptiens voudraient que le président Abdel Fattah Al-Sissi se représentent à l’élection présidentielle au terme de son deuxième mandat, en 2022. Plus d’une centaine de députés égyptiens ont déposé un projet d’amendements constitutionnels pour ce faire.

Les élus souhaitent étendre le mandat présidentiel à deux fois six ans, ce qui permettrait, selon eux, au président Al-Sissi de se représenter à la présidentielle encore deux fois après 2022. Le texte, déposé auprès du président de la Chambre des représentants Ali Abdel Aal, demande plusieurs modifications de la Constitution égyptienne, dont une portant sur la durée du mandat présidentiel, actuellement limité à deux fois quatre ans.

Pour rappel, le président Al-Sissi, ancien chef de l’armée, a été élu une première fois en 2014, après la destitution de son prédécesseur Mohamed Morsi l’année précédente. Il a été réélu en mars 2018 avec plus de 97% des voix.

Selon le site internet du Parlement égyptien, Abdel Aal a reçu « une demande d’un cinquième des élus (120 députés sur un total de 596) pour modifier certains articles de la Constitution », soit le quorum nécessaire pour une telle requête.

La demande a été soumise par la coalition -Soutien à l’Égypte [majorité]- et quelques parlementaires indépendants, selon Moustapha Bakri, l’un des élus favorables à la révision constitutionnelle, cité par l’AFP.

Selon Jean Talaat, un autre élu de la vaste majorité présidentielle, « les amendements concernent moins de dix articles de la Constitution, y compris celui sur la durée du mandat présidentiel, pour l’étendre à six ans ».

Par ailleurs, les amendements comptent aussi un retour au bicamérisme, avec l’établissement d’une chambre basse. Cette institution avait été écartée par la Constitution de 2012, après la révolte de 2011 qui avait précipité la chute du régime d’Hosni Moubarak.

L’un des amendements présentés prévoit également le rétablissement d’un ministère de l’Information, un portefeuille qui avait été supprimé par la Constitution de 2014.