La politique de la chaise vide pratiquée par ses avocats a poussé Khalifa Sall à la fuite en avant…dans l’absurde : il n’a pas comparu ce jour et, dans la foulée, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de…2019.
Il précise dans « sa lettre aux Sénégalais qu’il n’y a pas de plan B ». À l’évidence ce saut dans l’absurde est d’abord un message à ses « faux amis » qui ont déjà annoncé leur candidature comme Malick Gakou, et Cheikh Bamba Dièye qui avaient fait coalition avec lui. Et qui cherchent à devenir calife à la place de Khalifa. Qu’ils se le tiennent donc pour dit : il ne soutiendra personne.
Cette clarification est bienvenue car elle ruine tous les plans sur la comète envisagés par ses « faux alliés » qui savent maintenant à quoi s’en tenir. Khalifa Sall fait donc comme Karim Wade : « ce sera moi ou personne ».
Ainsi, si la cour d’appel de Dakar confirme la condamnation du maire de Dakar et si la cour de cassation rejette son éventuel recours ; alors il ne pourra pas être candidat à la présidentielle et à l’élection municipale qui suivra vers le mois de juin.
En vérité dès qu’il sera condamné, de manière définitive, il perdra ses mandats de député et de maire et ne sera plus ni électeur ni éligible. Il en a parfaitement conscience et c’est pour quoi il a choisi cet acte désespéré de candidature verbale. Il fait comme Gribouille qui devance la pluie en se jetant dans l’eau de la rivière. Ridicule !
L’attitude de Khalifa Sall et de ses avocats est d’une incohérence sidérante : pourquoi ne pas avoir boycotté depuis le début ?
Du reste son co-accusé comme Mbaye Touré, le directeur administratif de la mairie de Dakar, qui remettait l’argent à Khalifa Sall, a, lui pris la parole devant le tribunal pour « plaider la bonne foi ». C’est plus courageux.
Le Sénégal enregistre ainsi deux candidatures surréelles : celle du « candidat Watsapp » Karim Wade et celle du « candidat épistolier » Khalifa Sall.
Ils sont bien partis pour être…non partants le 24 février 2019.