Le procès en appel du maire de Dakar s’ouvre ce matin à Dakar. En première instance Khalifa Sall avait été condamné à 5 ans de prison ferme, 5 millions de FCFA d’amende et à la confiscation d’un cinquième de ses biens.
Pour ce second face à face avec la justice, Khalifa Sall joue très gros car si sa condamnation est confirmée, il ne lui restera plus qu’un recours devant la cour de cassation. Avant une condamnation définitive qui lui fermerait les portes d’une candidature à la présidentielle du 24 février 2019.
En vérité la partie s’engage très mal pour le maire de Dakar car sa ligne de défense a été battue en brèche : le tribunal a exclu l’existence de « fonds politiques » à la caisse d’avance de la mairie de Dakar.
Ce qui veut dire que l’escroquerie portant sur près de 2 milliards de FCFA est avérée et confirmée par des dizaines et des dizaines de fausses factures signées par Khalifa Sall lui-même qui n’a pas nié les faits.
Quelle nouvelle ligne de défense pourrait adopter ses avocats piégés par leur propre choix…politique ?
Le tribunal juge des faits et rien d’autre. Un nouveau round s’ouvre et tout laisse croire que Khalifa Sall et ses soutiens sont en proie à leurs propres démons.