Le procès en appel de Khalifa Sall a été reporté au 9 juillet prochain.

Les avocats du maire de Dakar, Khalifa Sall ont demandé et obtenu le renvoi du procès de leur client. Seulement Ils souhaitaient un décalage jusqu’au mois de novembre ; ce que le juge a refusé.

Les débats auront lieu le 9 juillet au tribunal de Dakar. La stratégie qui consiste à jouer la montre n’a donc pas prospéré car personne n’a été dupe.

L’argument brandi à savoir la nécessité d’avoir du temps pour préparer le procès en appel ne tient pas la route. Ce procès qui dure depuis de longs mois a tellement défrayé la chronique qu’il a été discuté et analysé sous tous les angles.

La condamnation du maire de Dakar en première instance écarte l’idée « d’une caisse d’avance avec des fonds politiques ». De tels fonds n’existent pas. Il va falloir donc trouver d’autres moyens de défense.

C’est l’équation impossible à résoudre pour les avocats de Sall. Ce dernier avait reconnu avoir disposé de l’argent de la caisse d’avance : un million de franc CFA par jour jusqu’à concurrence d’un milliard 800 millions. Sans aucune justification valable.

Il s’agit bien d’« escroquerie de deniers publics » comme l’a affirmé le tribunal qui a condamné le maire à 5 ans de prison de ferme et la confiscation de 1/5 de ses biens.
Comment retourner la situation ? C’est impossible au vu des faits dûment constatés et reconnus par les personnes accusées qui se dédouanent en parlant de « fonds politiques ».

Les 110 fausses factures recensées par le tribunal et validées par Khalifa Sall sont des preuves de culpabilité incontestables.

On comprend alors la stratégie du désespoir des avocats de la défense qui essaient de retarder le procès pour empêcher la justice de suivre son cours. Leur objectif étant d’atteindre le moment de la présentation des candidatures à la présidentielle pour que leur client « puisse trouver un refuge ».

La justice ne saurait être prisonnière de l’agenda politique de Khalifa Sall. C’est lui qui aurait dû éviter de se servir de l’argent public à des fins personnelles.

Khalifa Sall est victime de lui-même et ne devrait s’en prendre qu’à ses penchants boulimiques. L’affaire est claire et limpide.