L’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a perdu son procès contre l’APF.

L’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a subi, hier, deux revers terribles : il a perdu le procès qu’il avait intenté à l’Assemblée parlementaire de la francophonie pour essayer de bloquer la tenue de la 45ème session.

En effet le tribunal de Paris l’a débouté et condamné à payer les frais de procédure à hauteur de 3000 euros. À ce camouflet s’ajoute celui que lui a infligé le tribunal d’Abidjan qui s’est déclaré incompétent pour trancher la question de la modification de la section ivoirienne de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.

En effet, Soro reprochait à son successeur, Amadou Soumahoro d’avoir mis sur pied une nouvelle section dont il était exclu. La démarche de Guillaume Soro est curieuse car sa démission de la Présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire lui enlève toute possibilité de se maintenir comme membre de la section, si tel n’est pas le choix des nouvelles autorités en place.

Son successeur a le droit de réorganiser les structures de l’Institution parlementaire, notamment les sections, dans le respect de la démocratie c’est à dire en répartissant les postes de membres en fonction de la représentativité des uns et des autres.

Le groupe parlementaire majoritaire RHDP qui détient la majorité absolue se taille la part du lion, démocratiquement. Soro qui reste simple député a donc joué et perdu, en saisissant la justice et française et ivoirienne, dans une affaire limpide.

Ses conseils juridiques et avocats l’ont induit en erreur et l’ont poussé dans une démarche qui ternit son image et écorne sa crédibilité. Mais que diable était-il allé faire dans cette galère judiciaire, une initiative mal inspirée et qui a tourné au fiasco ?

Non seulement il est débouté, il est aussi condamné à payer les frais de justice. Dans son combat contre Soumahoro, il vient donc d’enregistrer une défaite retentissante, à la veille de l’ouverture de la 45ème session de l’APF à Abidjan.

Ces deux verdicts défavorables ne pouvaient pas être prononcés à un si mauvais moment pour Soro qui était dans une fuite en avant. Il a oublié de prendre en compte les réalités politiques de l’heure et la spécificité de l’APF qui ne peut devenir le lieu d’une bataille politique nationale qui serait alors délocalisée.

La lucidité commande d’éviter d’engager des luttes perdues d’avance.