C’est dans un peu plus d’un mois que Khalifa Sall, maire de Dakar sera fixé sur son sort. La Cour d’appel de Dakar en a décidé ainsi en annonçant la date du 30 août pour rendre son délibéré.
Ce long procès, en deuxième instance, comme le premier a connu beaucoup de rebondissements qui ont assuré le spectacle médiatique. En réalité, les avocats de la défense, pris dans leur propre piège n’ont apporté aucune preuve pour remettre en cause le jugement en première instance.
Les fausses factures signées de la main de Khalifa Sall et l’argent qu’il a reçu : 1 milliard 800 millions de FCFA. Le maire de Dakar, lui-même n’a pas nié les faits.
Le jugement de la cour de justice de la CEDEAO que les avocats de la défense ont essayé d’instrumentaliser, n’a ni demandé la libération de Khalifa Sall ni exigé l’arrêt du procès. Il n’a pas remis en cause la levée de son immunité parlementaire.
Comme nous l’avons longuement relaté sur ces colonnes, il n’a jamais innocenté le maire de Dakar car personne ne peut le faire. L’argent subtilisé est un fait avéré et les fausses factures des circonstances aggravantes.
C’est donc logiquement que le procureur a demandé la confirmation du jugement en première instance. Les avocats de l’État du Sénégal ont demandé 5 milliards de FCFA pour réparation du préjudice subi en sus des 1 milliard 800 millions détournés.
Les avocats de Khalifa Sall qui ont choisi, il y a 3 jours de boycotter le prétoire n’ont pas assisté à la fin du procès. Leur client, non plus ! Ils ont librement choisi la politique de la chaise vide en désespoir de cause.
Vont-ils être fidèle à cette posture et ne plus intervenir dans le débat judiciaire ?
S’ils sont cohérents dans leur démarche, il devrait en être ainsi.
Mais, jusqu’ici, ils ont brillé par leur incompétence et leur virulence insensée, faute d’arguments.