Les sécessionnistes anglophones ont attaqué la prison de Ndop dans la région du Nord-Ouest du Cameroun.

Certaines régions au Cameroun, notamment dans la région anglophone du pays, vivent sous tension et ce depuis plusieurs mois. Faisant face à des problèmes d’insécurité, les habitants de la région nord-ouest du pays avaient rendez-vous, dans la nuit de samedi à dimanche, avec une nuit de terreur.

Évasion des prisonniers

Pas moins de 160 détenus se sont évadés dans la nuit de samedi à dimanche après l’attaque de leur prison dans la région anglophone du Nord-Ouest par des hommes armés, a annoncé une source officielle à Yaoundé. Confirmant l’ampleur de l’attaque, la source a affirmé qu’un groupe armé a incendié le pénitencier de Ndop.

La radio officielle camerounaise n’a pas tardé à confirmer l’information.  « L’attaque par un groupe d’assaillants s’est soldée par l’évasion de la majorité des 163 détenus de le prison», selon la CRTV. Le groupe était constitué d’une cinquantaine de personnes, a déclaré le préfet du département sur les ondes de la radio du pays.

Une nuit de terreur

Décrivant les moments de l’attaque comme une nuit de terreur, plusieurs sources ont affirmé que les assaillants qui tiraient de partout ont pu défoncer les portes de la prison avant de mettre le feu à tous les bâtiments. « Ils avaient apporté du carburant pour provoquer l’incendie » ont confirmé plusieurs sources. Dans son intervention à la radio nationale, le préfet de cette zone a annoncé que les détenus qui reviennent volontairement seront transférés à la prison de Bamenda, au moment où des opérations étaient en cours pour retrouver les évadés.

Pour rappel, la sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s’est considérablement dégradée depuis fin 2017. Des combats éclatent au quotidien entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d’un État anglophone indépendant. Ce conflit armé de plus en plus violent en zone anglophone et celui contre le groupe terroriste Boko Haram dans le nord du pays risquent de perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre selon plusieurs observateurs.