Après l’enquête de la BBC, sur la gestion du pétrole au Sénégal, le gouvernement passe à l’offensive.

BBC, les Majors et la bande des quatre contre le Sénégal !

Le média public britannique BBC a diffusé une prétendue enquête sur la gestion du pétrole et du gaz au Sénégal, intitulée : “scandale à dix milliards de dollars“. BBC révèle des “évidences” qui sont sans importance qui n’ont aucune relation avec la corruption.

Le salaire d’Aliou Sall, en sa qualité de consultant de Pétro Tim d’un certain Frank Timis, une cession de parts d’action à British Petroleum, à 250 millions de dollars. BP s’engagerait à verser des redevances de 10 milliards de dollars à Frank Timis, sous forme de royalties.

L’enquête insinue l’existence d’un “deal” présumé entre Aliou Sall, Frank Timis et BP, avalisé par l’État du Sénégal ! Le mémorandum que vient de publier le gouvernement du Sénégal ainsi que le communiqué-démenti de BP réfutent ces allégations et menacent de porter l’affaire devant la justice.

En effet, l’affaire Pétro Tim remonte à janvier 2012, bien avant l’arrivée de Macky Sall au pouvoir. Le premier document liant le Roumano-Australien Frank Timis, patron de Petro Tim Ltd est signé par Karim Wade, fils de l’ancien président, alors ministre d’État en charge de l’Énergie. Ce fut le 12 janvier 2012, pour les deux blocs de Cayar Offshore profond et Saint-Louis Offshore profond du Sénégal.

C’était donc, plus de deux mois avant le 2ème tour de la présidentielle qui a vu Macky Sall accéder au pouvoir (le 25 mars 2012). Le 2 mai 2012, la compagnie pétrolière Tullow Oil écrit au nouveau ministre de l’Énergie, Aly Ngouille Ndiaye, demandant au gouvernement, régime dirigé par l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye, de reconsidérer le contrat de recherche et de partage de la Production, attribué à Petro Tim Ltd par le régime de Me Wade.

L’opposant Mamadou Lamine Diallo et l’ex premier ministre Abdoul Mbaye figurent dans l’enquête de la BBC.

Le Sénégal, sous l’ère Macky Sall a immédiatement diligenté une enquête de l’IGE, à la suite de quoi, le nouveau président de la république a mis en place des mécanismes de contrôle, permettant aux Sénégalais de surveiller toutes les transactions et opérations concernant la gestion du pétrole et du gaz.

Cette volonté de transparence s’est traduite par l’adhésion du Sénégal à la norme ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives) et la mise en place un Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS- Pétro-Gaz), que le président Macky Sall vient d’élargir aux membres de l’opposition politique et aux représentants de la société civile.

À cet égard, le Sénégal va plus loin que tous les autres pays africains producteurs du pétrole et du gaz en matière de transparence et de bonne gouvernance. Qu’est-ce qui pourrait, dès lors, justifier cette suspicion suscitée par la prétendue enquête de la BBC ? À qui profite le crime, serait-on tenté de se demander, suite à cette prétendue enquête, qui remet sur la sellette un dossier que les Sénégalais avaient déjà traité et classé ?

Il est évident que plusieurs majors du pétrole et du gaz se sont bousculés aux portillons du Sénégal, en vue de l’obtention de contrats de recherche et d’exploitation. Le choix porté sur BP, Pétro Tim et autres n’a jamais été du goût des autres Majors, laissés en rade.

Une des concurrentes de BP, Tullow Oil qui aurait porté plainte contre l’État du Sénégal, protestant contre la cession du contrat de recherche et de partage du pétrole et du gaz à Petro Tim, a tout intérêt à agiter un nouveau débat sur la gestion du pétrole et du gaz au Sénégal. On l’aurait accusé d’ailleurs, d’avoir financé la publication du livre d’un opposant (Ousmane Sonko) portant sur le pétrole et le gaz.

Le média d’État britannique qu’est la BBC, n’a-t-il pas voulu punir le Sénégal, pour avoir porté le 22 mai 2019, la résolution restituant l’Archipel des Chagos, jadis occupé par la Grande Bretagne, à l’Ile Maurice ?

Une partie de l’opposition sénégalaise (la bande des 4), qui ne se remet pas encore de sa cinglante défaite, lors de la présidentielle de février 2019, serait prête à vendre son âme au diable pour mener la vie dure au président élu, M. Macky Sall, qu’ils refusent de féliciter.

Les Sénégalais sont en tout cas interpellés par cette immixtion étrangère et subite aux affaires intérieures du pays. Pour sa part, le gouvernement sénégalais a d’ores et déjà pris des mesures idoines pour que pareil affront ne se répète plus.

L’ambassadeur de la Grande Bretagne à Dakar a été convoqué par le ministre sénégalais des Affaires étrangères pour lui remettre une lettre de protestation, adressée aux autorités anglaises, en attendant d’actionner le procureur de la république pour tirer au clair cette nébuleuse de la BBC. Pour les citoyens sénégalais, cette “affaire” de la BBC est une alerte qu’il faudrait prendre au sérieux, en mettant sur pied un Collectif pour la défense de la Patrie.