Andry Rajoelina, le nouveau président malgache, dont l’élection a été confirmée mardi par la Haute cour constitutionnelle (HCC).

La Haute Cour Constitutionnelle a validé mardi la victoire de Andry Rajoelina à l’élection présidentielle de décembre dernier. La Cour a ainsi rejeté sans surprise toutes les accusations de fraude de son rival Marc Ravalomanana.

La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a jugé « infondées » toutes les requêtes en annulation du scrutin. Sitôt après avoir lu son jugement, le président de la HCC a tenu à assurer que son institution avait « fait son travail dans l’équité et la justice ». L’investiture du nouveau président est prévue vers le 25 janvier.

La Commission électorale indépendante CENI avait annoncé la nette victoire d’Andry Rajoelina, 44 ans, en lui attribuant 55,66% des suffrages lors du second tour disputé le 19 décembre, contre 44,34% à son prédécesseur à la tête du pays.

Marc Ravalomanana, 69 ans, avait immédiatement saisi la HCC en arguant de « fraudes massives ». Ces derniers jours, des centaines de ses partisans ont manifesté à plusieurs reprises dans la capitale malgache, malgré l’interdiction des autorités pour exiger la vérité des urnes. Des incidents violents les ont opposés à la police, écrit l’AFP.

L’élection présidentielle du mois dernier s’est déroulée sans incident majeur mais elle a été le théâtre d’une lutte féroce entre Ravalomanana et Rajoelina, qui dominent la vie politique de la Grande Ile depuis plus de dix ans.

Au pouvoir depuis 2002, Marc Ravalomanana, qui a fait fortune dans les produits laitiers, avait été contraint de démissionner en 2009 face à une vague de manifestations violentes fomentées par Andry Rajoelina, un ex-publicitaire, à l’époque maire d’Antananarivo. Ce dernier avait ensuite été installé par l’armée à la tête d’une présidence de transition qu’il a quittée en 2014.

Les deux hommes avaient été interdits de candidature à la présidentielle de 2013 dans le cadre d’un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale.