Emmanuel Ramazani Shadary, dauphin de Joseph Kabila, aux présidentielles.

La candidature d’Emmanuel Ramazani Shadary devrait être retirée de la course, selon des leaders de l’opposition congolaise. Ces derniers lui reprochent ouvertement l’«utilisation à des fins de propagande des biens, des finances et du personnel de l’État ».

Les leaders de l’opposition congolaise accusent le candidat du Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme électorale dirigée par Joseph Kabila, d’utiliser les moyens et le personnel de l’État pour le besoin de ce qu’ils appellent « campagne électorale anticipée ». Parmi les signataires de cette déclaration, il y a notamment les candidats Freddy Matungulu, Martin Fayulu, Vital Kamerhe et Noël Tshiani.

Dans leur déclaration commune lue ce mercredi 7 novembre, ils dénoncent, selon Radio France Internationale, une « campagne anticipée » en faveur du dauphin de Kabila. Pour ces élections du 23 décembre, la campagne électorale débutera officiellement le 22 novembre et durera 30 jours.

Ils demandent également à Bruno Tshibala de démissionner de son poste de Premier ministre étant donné qu’il est membre de l’équipe de campagne de Ramazani Shadary.Ce que rejette la majorité présidentielle arguant que la participation à une campagne électorale n’est pas incompatible à la fonction gouvernementale.

Une ONG congolaise a appelé également à ce que le ministre de l’Intérieur à démissionner de l’équipe de campagne du candidat de la majorité à la présidentielle. La Voix des sans-voix (VSV) invite le ministre de l’Intérieur, « Henri Mova Sakanyi, à rester au-dessus de la mêlée en se désengageant par démission ou désistement au profit de quelqu’un d’autre de sa famille politique, de l’équipe de propagande » d’Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la majorité à la présidentielle, selon un communiqué.

La VSV a fustigé « la boulimie du pouvoir visant à ravaler des personnalités occupant des hautes fonctions étatiques » pour coordonner la campagne de son candidat, sans préalablement démissionner de leurs postes.

Le Premier ministre, Bruno Tshibala, et l’ensemble des membres de son gouvernement, ainsi que de nombreux responsables des institutions font partie de cette équipe de campagne de plusieurs centaines de personnes.