Le processus électoral en République Démocratique du Congo (RDC) continue d’attirer les critiques. Cette fois c’est les Américains qui viennent de critiquer jeudi le recours à des machines électroniques à voter pour l’élection présidentielle prévue le 23 décembre dans le pays.
Un risque énorme et inutile
Pour les États-Unis, le recours à des machines électroniques à voter pour l’élection présidentielle en RDC représente « un risque énorme et inutile ». En effet, l’ambassadeur américain adjoint aux Nations Unies Jonathan Cohen a mis en garde, jeudi, contre un système inopérant, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en RD Congo.
« L’utilisation de machines à voter pour la première fois pour des élections critiques représente un risque énorme et inutile. Que feront les autorités congolaises si ces machines à voter qui n’ont pas été testées ne fonctionnent pas le jour des élections ? », a demandé le diplomate américain. Posant la question devant les participants à cette réunion, « Avez-vous un plan de secours, si oui, lequel ? ».
Des avancées mais… !
Intervenant également lors de cette réunion via visio-conférence, l’émissaire de l’ONU à Kinshasa, l’Algérienne Leila Zerrougui, a mis en avant des « progrès significatifs » dans le processus électoral dans ce pays. Toutefois, la diplomate n’a pas hésité à critiquer la persistance de « suspicion » et de « méfiance » au sein de la population, citant notamment le problème des machines à voter.
De son coté, Justine Masika Bihamba, invitée à s’exprimer devant le Conseil au nom d’une plateforme réunissant 35 organisations civiles luttant contre les abus sexuels et une meilleure prise en compte de la société civile dans le pays a affirmé que les électeurs auront des difficultés à utiliser la machine à voter. Selon la militante « plus de 50% de la population est analphabète ».