L’Union africaine met la pression sur les acteurs des élections présidentielles congolaises.

L’Union africaine (UA) a appelé à respecter les résultats des urnes lors de l’annonce, prévue initialement pour le 6 janvier, des résultats des élections présidentielles. Le pays attend la proclamation des résultats du scrutin qui doit désigner le successeur du président Joseph Kabila.

C’est par la voix du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, que l’organisation continentale a déclaré qu’il est « crucial » que les résultats de l’élection présidentielle du 30 décembre en République démocratique du Congo (RDC) soient respectés par les autorités.

L’UA avait annoncé qu’elle a mobilisé 80 observateurs pour suivre et évaluer le processus électoral. L’Organisation escomptait que les résultats officiels soient « conformes au vote » des Congolais.

Les États-Unis ont aussi appelé jeudi les autorités électorales de RDC à respecter le choix des Congolais en publiant des résultats exacts, avec des menaces de sanctions.

Notons que la puissante Église catholique congolaise a affirmé jeudi « connaître le nom du vainqueur de l’élection présidentielle ». L’Église a demandé jeudi à la commission électorale de proclamer les résultats « dans le respect de la vérité et la justice ».

Pour rappel, la Commission électorale congolaise (CENI) envisagerait un report de la publication des résultats provisoires des élections en République démocratique du Congo (RDC). La CENI avait affirmé mardi que les résultats provisoires seraient proclamés au plus tard dimanche 6 janvier.

Les élections générales ont été trois fois repoussées en RDC depuis la fin du second mandat constitutionnel de Joseph Kabila fin 2016: de décembre 2016 à décembre 2017, de décembre 2017 au 23 décembre 2018, puis du 23 au 30 décembre 2018. La RDC n’a jamais connu de passation pacifique de pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.