L’opposition congolaise travaille à une candidature unique à la présidentielle.

Les candidats aux présidentielles de la République démocratique du Congo viennent de livrer leurs promesses chiffrées pour lutter contre la pauvreté. Un des plus pauvres du monde, la RDC dispose d’une industrie minière (cuivre, cobalt, or…) qui génère 20 à 25% du maigre PIB de la RDC (environ 40 milliards de dollars pour 80 millions d’habitants).

L’opposant congolais et candidat à la présidentielle, Félix Tshisekedi, a ainsi affirmé qu’il voulait quasiment multiplier par dix le revenu moyen des Congolais. Le revenu moyen par habitant en RDC doit passer de 458 à 4.288 dollars par an, soit de 1,25 dollar à 11,75 dollars par jour, a déclaré M. Tshisekedi devant la presse.

Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) compte pour ce faire budgéter sur dix ans 86,71 milliards de dollars.

Un autre candidat, l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba, a promis un plan de développement de 80 milliards sur cinq ans.

L’ex-président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition, Vital Kamerhe, a chiffré son programme à 114 ou 120 milliards de dollars pour l’éducation, la santé, les logements sociaux…

176ème rang dans le dernier indice de développement humain

L’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, avait promis de mobiliser 100 milliards de dollars et de créer 3,5 millions d’emplois en lançant sa plateforme électorale en mars. Il a été depuis empêché de rentrer en RDC pour déposer son programme.

Ces quatre opposants ou leurs proches indiquent qu’ils “poursuivent les concertations en vue de désigner un candidat commun” d’ici à la publication définitive de la liste des candidats prévue le 19 septembre.

Selon la Banque mondiale, malgré une baisse du taux de pauvreté de 71 à 64% entre 2005 et 2012, la RDC compte encore parmi les pays les plus pauvres du monde et se situe au 176ème rang (sur 187 pays) dans le dernier indice de développement humain calculé par l’ONU (2015).

Le pays perd 15 milliards de dollars par an en raison de la corruption, avait affirmé en juin un conseiller du président Kabila.