Dans une semaine le peuple nigérian élira son prochain président de la République.

Un incendie a dévasté un bureau de la Commission électorale dans le centre du Nigeria. L’incendie a détruit du matériel électoral dont des urnes, à quelques jours des élections présidentielles et législatives du 16 février.

L’incendie a eu lieu tard samedi soir au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans la région de Qua’an Pan, dans l’État du Plateau. Selon un responsable de la CENI dans l’État du Plateau, Osaretin Imahiyereobo, « un agent de sécurité ivre aurait provoqué l’incendie ». Le local a été « complètement brûlé avec tout son contenu », y compris des urnes et des cartes d’électeurs qui n’avaient pas encore été retirées.

Un incendie similaire avait éclaté la semaine dernière dans l’État d’Abia, dans le sud-est du pays. Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 190 millions d’habitants et première puissance pétrolière du continent, votera le 16 février lors d’un scrutin très serré entre le président sortant, Muhammadu Buhari, et le chef de l’opposition, Atiku Abubakar, un ancien vice-président.

À Lagos, mégalopole économique, et Abuja, capitale fédérale, les deux candidats principaux devaient rencontrer samedi, pour l’une des dernières fois, leurs électeurs dans deux meetings géants où étaient attendues des dizaines de milliers de personnes. Mais le parti d’Abubakar a annoncé samedi avoir dû annuler son meeting à Abuja. Il a accusé le président Buhari et son parti d’être derrière l’interdiction d’accès au site prévu, une accusation aussitôt rejetée par le parti au pouvoir.

Pendant un mois, Buhari, candidat du Congrès des progressistes (APC), et Abubakar, du Parti populaire démocratique (PDP), principal parti de l’opposition, ont parcouru les 37 États que compte le Nigeria, rassemblant tous deux des cohortes de supporters impressionnantes.

Le géant d’Afrique est désormais le pays au monde qui compte le plus grand nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté (87 millions), devant l’Inde, selon le baromètre World Poverty Clock.