La Commission électorale du RDC pour les présidentielles 2018 a annoncé jeudi que vingt-trois candidats, dont une seule femme, ont déposé leurs dossiers pour succéder au président Joseph Kabila lors du prochain scrutin présidentiel.
« Nous avons enregistré vingt dossiers complets de candidature à l’élection présidentielle du 23 décembre », a déclaré à l’AFP Corneille Nangaa, président de la Commission électorale indépendante (Céni). « Trois dossiers étaient en attente puisqu’il manquait des preuves de paiement de la caution de 100.000 dollars », a-t-il ajouté. Une seule candidate aurait déposé sa candidature. Le Céni devait livrer hier la liste finale.
Au dernier jour de dépôt de candidature, le président Kabila a choisi l’ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire permanent du parti présidentiel (PPRD) Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat de la majorité à la présidentielle. À 57 ans, il va porter les couleurs du Front Commun pour le Congo (FCC).
Parmi les adversaires du camp présidentiel des ténors ont fait acte de candidature comme l’ancien vice-président et ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba acquitté par la CPI le 8 juin. Rentré en Belgique, M. Bemba attend encore le verdict de la CPI dans une affaire annexe.
Deux anciens Premiers ministres Adolphe Muzito et Samy Badibanga, l’ancien président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe et le chef de l’UDPS Félix Tshisekedi sont aussi candidats.
L’élection du 23 décembre veut être perçue comme la première à suivre un processus démocratique après des décennies de régime autoritaire, de coups d’État et de conflits meurtriers. Mercredi 7 août, juste après l’annonce du retrait de Joseph Kabila, les États-Unis avaient salué la décision du président congolais de ne pas se présenter à sa réélection, tout en estimant que davantage pouvait être fait pour assurer une transition démocratique dans le pays.