Le chef de l’État Recep Tayyip Erdogan a été réélu dimanche à plus de 50% aux présidentielles.

Le président Recip Tayep Erdogan a réussi son pari de se faire réélire à la tête de la Turquie avec des pouvoirs renforcés. Et ce dès le premier tour, pour avoir remporté plus de 50% des suffrages. Ce résultat est officiel ! Les chiffres définitifs seront connus plus tard et il est certain que Erdogan dépassera nettement la barre des 50% qu’il a déjà franchi.

Parce que l’homme est populaire en tant que défenseur pugnace de la souveraineté turque et de la fierté de son peuple. Il est aussi un musulman rigoureux et un champion de la cause islamique qui assume ses convictions.

Tout cela fait qu’il dérange ses alliés occidentaux (notamment au sein de l’OTAN) avec lesquels il garde et sa liberté de ton et celle d’initiative politique et diplomatique. Et puisque l’union européenne ne veut pas de son pays ; il vole de ses propres ailes et impose la Turquie, forte de ses quatre vingts et quelque millions d’habitants et d’une puissance économique et militaire solides sur la scène mondiale.

Le succès politique d’Erdogan repose sur un ambitieux programme de développement économique et social qui est entrain de transformer de manière spectaculaire le pays de Mustapha Kemal.

Erdogan fait rimer discours idéologique patriotique et action de terrain qui force l’admiration : la Turquie est une véritable puissance émergente qui est un modèle pour tous les États du Sud. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la Turquie renforce la présence de ses entreprises en Afrique, notamment.

L’expertise turque, la rigueur de ses entrepreneurs et les moyens financiers conséquents qu’ils arrivent à mobiliser sont des atouts de taille dans la compétition économique internationale. Cette Turquie conquérante est bien celle que promeut Erdogan, un homme politique de son temps qui sait se faire respecter.

Il traite d’égal à égal avec les Occidentaux qui, réalisme politique oblige, ont négocié avec lui pour endiguer le flot de réfugiés irakiens et syriens. Erdogan a défendu, à cette occasion, les intérêts bien compris de son pays.

On comprend alors pourquoi il est si populaire chez lui où le coup d’état qui avait été fomenté contre lui, a lamentablement échoué, faute de soutien de la part des citoyens.
Il vient donc de se soumettre à la sanction des urnes et a remporté, haut la main, le challenge démocratique.

Ses détracteurs peuvent l’accuser de tout sauf d’être un démocrate. Il s’est soumis à la vox populi et, une fois encore, a été jugé digne de continuer son travail à la tête de l’État.