L’opposant Soumaila Cissé a rendu public un communiqué pour rejeter les résultats de la présidentielle avant même leur proclamation officielle.
Cette démarche rime avec contentieux électoral à la suite d’un deuxième tour marqué par la violence et de nombreux incidents qui ont empêché les opérations de vote dans des centaines de bureaux.
Que va-t-il se passer maintenant ? Le dépouillement va se poursuivre et les résultats -quels qu’ils soient- seront publiés avant de subir un processus de validation avec les autorités compétentes.
La défiance de Soumaila Cissé est, pour le moins tardive. Il a accepté les résultats du premier tour de facto en participant au second sur cette base. Quelle garantie avait-il que les anomalies constatées au premier tour allaient être rectifiées dans un délai aussi court pour permettre l’organisation d’un deuxième tour transparent ? Aucune ! Il ne doit donc s’en prendre qu’à lui-même d’avoir cautionné le processus dont il rejette les résultats aujourd’hui.
Ou alors qu’il apporte des preuves irréfutables qui démontrent que le scrutin est tellement faussé qu’il en est décrédibilisé ? Sans de telles preuves qui pourraient convaincre les observateurs nationaux et internationaux, avec le soutien de la majorité des candidats éliminés au premier tour et la mobilisation de millions de citoyens, la rébellion de Cissé ne va pas prospérer.
Le soutien décisif sera celui des électeurs et de l’opinion publique maliens. D’ailleurs l’opposant Cissé ne s’y est pas trompé en appelant les citoyens à se soulever. Sera-t-il entendu ? Wait and see.