Ils seront finalement 24 candidats pour briguer la magistrature suprême au Mali.
Dans un premier temps 17 candidatures avaient été validées. Aujourd’hui 7 autres l’ont été y compris celle de l’ancien premier ministre Cheikh Modibo Diarra qui avait été rejetée.
À Bamako donc, c’est l’effervescence pour la préparation de la campagne électorale officielle qui commence demain.
Mais tout cela semble paradoxal dans un pays où le nord et le centre sont en proie aux violences terroristes. Deux attaques successives y ont visé le quartier général du G5 Sahel et la force française Barkhane. Des hommes ont été tués et les populations vivent dans une précarité étouffante.
Quel candidat va oser faire campagne dans cette partie du pays ?
À l’évidence la question sécuritaire va dominer les débats mais qui va faire des propositions crédibles aux yeux des électeurs. Soumaila Cissé peut faire remarquer qu’il est resté opposant.
Ce n’est pas le cas du nombre de candidats qui ont eu à travailler, comme ministres, avec le chef de l’État sortant, Ibrahim Boubacar Keita qui est candidat à sa propre réélection.
Le bilan sécuritaire est, pour le moins, catastrophique.
Cette campagne électorale montre déjà le décalage entre les préoccupations des citoyens et la soif de pouvoir des hommes politiques. Le cas malien est caricatural.