Les observateurs de l’Union européenne (UE) ont estimé vendredi « très marginales » les irrégularités lors du premier tour de la présidentielle à Madagascar. Parmi les irrégularités, ils ont signalé deux cas de bourrage d’urnes, sur un total de quelque 25.000 bureaux de vote.
La veille de l’annonce des observateurs de l’UE, un des favoris de ces élections présidentielles, l’ancien président Hery Rajaonarimampianina, avait jugées ces irrégularités « nombreuses ».
« Les irrégularités sont très marginales. Il n’y a pas eu d’impact de ce que nous avons constaté sur le résultat des élections », a déclaré à la presse le chef de la mission des observateurs de l’UE, Cristian Preda. Deux cas de bourrage d’urnes ont ainsi été signalés, sur un total de quelque 25.000 bureaux de vote.
« Ce que nous avons constaté comme difficultés et anomalies, ce sont des questions plutôt d’ordre logistique, d’organisation qui n’ont pas eu d’impact sur la crédibilité des élections », a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.
Selon les observateurs, ces élections présidentielles malgaches sont celles de « la dernière chance » pour le développement de Madagascar et la consolidation de la démocratie. Madagascar est l’un des pays les plus pauvres au monde. Les trois-quarts des 25 millions d’habitants vivent avec moins de 1,9 dollar par jour. L’île, située dans l’océan Indien, connaît régulièrement des crises politiques depuis son indépendance en 1960.
Selon les résultats provisoires publiés vendredi par la commission électorale nationale indépendante (Ceni), et qui portent sur 1.350 des quelque 25.000 bureaux de vote, Andry Rajoelina arrive en tête (42,86%), devant Marc Ravalomanana (40,18%) et Hery Rajaonarimampianina (4,38%). Les trois hommes ont déjà occupé la magistrature suprême depuis le début des années 2000.