Les autorités maliennes semblent prendre tout leur temps pour annoncer les résultats provisoires officiels du scrutin présidentiel du dimanche 29 juillet.
Face à cette attitude qui suscite rumeurs et spéculations, les états-majors des différents candidats se livrent à une guerre des chiffres. Cela est parfaitement compréhensible car la nature a horreur vide et, au fond il ne s’agit que d’additionner les différents résultats relevés au niveau des bureaux de vote.
Le problème est que de nombreux bureaux de vote n’ont pu ouvrir (le nombre de 744 est avancé) mais tout le monde attend l’identification précise de ces bureaux de vote.
Comme pour les résultats provisoires, les autorités font la sourde oreille.
Les observateurs de l’Union européenne (environ une centaine) estiment que le scrutin s’est déroulé globalement dans des conditions « acceptables ». Ce n’est pas l’opinion des observateurs locaux (environ 2000) qui ont constaté des incidents multiples dans de nombreuses régions du pays et l’impossibilité du vote dans certaines localités notamment dans le centre et le Nord du pays.
Les observations des locaux sont plus crédibles au vu de la situation globale du Mali.
Et c’est pour quoi, il y a beaucoup de nervosité chez les opposants qui craignent que les lenteurs actuelles cachent des intentions inavouables.
En 2013, il y a eu un deuxième tour qui avait opposé IBK à Soumaila Maiga. Et 2018 devrait consacrer un remake sauf « surprise, grande surprise ».
Malgré les appels au calme et à la sérénité en attendant l’annonce des résultats provisoires officiels, la tension est vive dans le pays. Les autorités ont jusqu’à vendredi pour révéler le verdict des urnes.