La commission électorale nationale indépendante (CENI) a finalement confirmé la victoire du candidat Mohamed Ould Ghazouani qui recueille 52% des voix, dès le premier tour.
Il est suivi de Biram Dah Abeid avec 18% et Sidi Mohaned Ould Boubacar avec 17%. Aucun des autres candidats n’a franchi la barre des 10%.
La succession voulue par Ould Aziz, président sortant, se réalise donc. Un général remplace un autre et c’est toujours l’Armée qui tire les ficelles.
Le processus démocratique est allé à son terme et le président de la CENI, Mohamed Vall Ould Bellal a tenu à faire remarquer que ” les représentants des candidats ont suivi, à chaque étape, les opérations de vote et de dépouillement jusqu’au bout “. Ce qui est, selon lui, un gage de transparence.
Ainsi la Mauritanie réussit une alternance pacifique qui est une exception qui mérite d’être mise en exergue, dans un pays habitué aux coups d’État militaires. Dans ce contexte il est plausible que la continuité l’emporte sur le changement, pour ainsi dire. Mais la question est de savoir si le pouvoir peut être partagé ?
Le couple Poutine/Medvedev a bien fonctionné, mais peut-il être réédité, sous une autre forme, en Mauritanie ? L’avenir le dira.